What have you done? {Private} [Censure. xD]

Magda poussa la lourde porte en bois du manoir. Il n’y avait aucun bruit. Elle fronça les sourcils avec contrariété. Noah était du genre à terroriser Jamie et Emy. Spécialement Emy. La dernière fois où il avait été violent avec la jeune vampire remontait à seulement quelques jours. Elle se passa une main sur le front, contrariée. Ça la mettait dans une rage folle, et il le savait, mais préférait visiblement passer outre. A croire qu’il avait le goût du risque, comme s’il ignorait qu’elle pouvait lui faire bien pire que tout ce qu’il était capable de faire endurer aux jeunes femelles vampires. Mais il ne l’ignorait pas, justement, mais c’était comme s’il avait la mémoire courte. Aucun problème. Elle ouvrit l’épais manteau dont elle n’avait pourtant nullement besoin et le laissa nonchalemment tomber sur l’un des fauteuils de la large entrée. Elle jeta un rapide regard à son reflet. Ses yeux étaient clairs. Pour le moment, songea t’elle avec une pointe d’agacement. Elle prit une grande inspiration, s’obligeant à rester calme. Malgré ses talons fins et bruyants, Magda était la plus silencieuse de la famille, parvenant toujours à surprendre les autres lorsqu’elle apparaissait soudainement. Elle monta d’un pas lent et tranquille le long escalier de marbre. Noah était rentré depuis un long moment déjà. Il était très certainement dans son bureau, à lire. Malgré sa barbarie certaine, il restait toutefois quelqu’un de raffiné et cultivé. Dans le cas contraire, elle ne serait jamais restée aussi longtemps auprès de lui. Certes, elle avait eu de multiples liaisons, à chaque fois qu’elle avait ressenti le besoin de s’éloigner pendant quelques mois. Il en avait probablement fait de même. Elle ne doutait d’ailleurs pas qu’il continuait à aller voir ailleurs, même lorsqu’elle était là. Du moins, quand elle avait le dos tourné. Sauf pour cette foutue petite sorcière qui lui avait complètement retourné la tête. Arrivée devant la porte, elle leva la main pour frapper avant de la baisser subitement. Elle ouvrit la porte avec sècheresse, et claqua la porte.

« Bonjour Noah. » lâcha elle avec un grand sourire.

Son sourire et son calme impeccable lui faisaient une parfaite couverture. Il ne se douterait de rien avant un bon moment. Elle se passa lentement la langue sur les lèvres et, avec une lenteur délibérée, se rapprocha du bureau avant de s’asseoir avec grâce sur le fauteuil lui faisant face. Elle attendait rarement pour lui tomber dessus lorsqu’il s’en prenait aux jeunes filles. Fort heureusement pour lui, elle avait été très occupée à Poudlard. Ce poste de directrice lui prenait beaucoup plus de temps qu’elle ne l’avait cru de prime abord lorsqu’il lui avait demandé de s’infiltrer elle aussi. Elle croisa les jambes avec un sourire tout aussi angélique, sachant pertinemment que le lourd bureau en chêne le couperait dans tout élan de ‘tendresse’ qu’il pourrait avoir.

« Je suppose que tu as une idée de ma présence ici ? » demanda t’elle, puis, sans lui laisser le temps de répondre, poursuivit férocement, toute trace de sourire ayant disparu de son visage délicat. « J’en ai plus qu’assez que tu passes tes nerfs sur Emy. Ça commence à bien faire ton foutu comportement sexiste, machiste et j’en passe. Je suis déjà partie plusieurs fois. Ne t’imagine surtout que je ne suis pas capable de le refaire, même au moment où tu as besoin. Je peux aussi partir de façon définitive. Cela dit, tu serais débarrassée des trois femmes de ta famille, toi qui n’as jamais voulu de femme. Nous savons l’un comme l’autre qu’elles me suivront, et que notre départ saperait énormément ton autorité. Sans parler du fait que ton autorité n’est pas aussi bien assise et installée que tu ne le crois. »

Magda posa les bras sur les accoudoirs avec suffisance. Il allait s’énerver sous peu, elle le savait. Ce qui était le but. Il n’avait jamais été violent avec elle, et même ses crises de rage ne le pousseraient jamais à lever la main sur elle. Prévisible, terriblement prévisible. Et encore plus amusant. Jouer ainsi avec les nerfs de son amant était une activité des plus… Divertissantes. Elle sourit à nouveau, luttant conte son envie de jeter un regard aux jointures de Noah. Elle ne voulait pas montrer trop de satisfaction à le voir serrer les poings avec colère.

Cela faisait bien une heure que Noah s’était enfermé dans son bureau, lisant une énième fois son livre fétiche, « les Hauts de Hurlevents ». Il avait découvert ce bouquin dans une Bibliothèque il y a bien longtemps de cela, et en était tombé éperdument amoureux….Étrange pour un vampire Violent et Sadique, d’aimer un livre tel que « Les Hauts de Hurlevents »…Aujourd’hui n’avait pas été une journée facile…Il était tombée une nouvelle fois sur Emy, et la rage l’avait emporté sur la riant.. Mais la jeune fille s’était vite rattrapé, sauvant d’une mort certaine le vampire…Grace a elle, il avait pu retrouver toute sa force et sa vigueur, en l’aidant a se nourrir…Cela dit, la jeune Bellings n’était pas encore priver de ces engueulades primitifs, non…

Les pages du livres défilaient a la vitesse de la lumière, comme si il ne faisait que survoler les lignes noires…Noah avait hérité d’un don peu commun: la lecture en diagonale…Grace a cela, il pouvait lire un livre en un temps éclair, sans louper une seule petit ligne…Mais bon, heureusement pour lui, la lecture ne lui prenait pas tout son temps!

Une odeur sucré vint prendre possession de la maison en un temps éclaire…une odeur délicieusement attractive…Magda était rentrée….Il savait très bien qu’elle n’allait pas être heureuse de son comportement de macho primitif, comme elle le surnommait souvent, mais…Espérons qu’elle ne reste pas trop longtemps a lui parler… On frappa la porte, celle-ci s’ouvrir, laissant apparaître une magnifique jeune femme a la crinière flamboyante…Magdalena Emmerson.

La jeune femme s’approcha d’un pas gracieux sous le regard envieux du patriarche de la famille.. S’asseyant, croisant ses longues jambes pales, elle le regarda, son éternel sourire au coin de la bouche…Puis elle commença.. Les insultes fusaient: machiste, sexiste, et j’en passe…Passant de « Je suis capable de partir une nouvelle fois » a « Les trois femmes de la famille partiraient », le vampire restait de marbre, écoutant les paroles de la jeune femme…Il ne pouvait s’empêcher de la contempler…Il l’avait toujours trouvé magnifique…La seule humaine qui lui avait fait tant d’effet…A présent il y avait bel et bien cette fille, cette sorcière mais…S’était différent…Il ne l’aurait jamais…Magda il l’avait eu…Puis elle commença a lui avouer que son autorité dégringolait en flèche.. Là, il ne pu contrôler sa colère…Ses mains se crispaient au bord du bureau, elle allait beaucoup trop loin….Se levant, a regarda faire de même, Noah fit le tour du bureau, s’approchant d’elle a pas de loup….

-Des sorciers l’ont vu se nourrir….Et, elle n’a même pas prit la peine de balancer ses restes…J’ai du faire le ménage, et je déteste ça…

Fit-il, d’une voix haineuse et violente…Il regardait Magdalena de haut, ne la lâchant pas du regards, leur corps étant de plus en plus proches…La main de Noah caressa doucement les courbes généreuses de la vampire, montant le long de son visage, caressant le bout de ses lèvres, pour finir sur sa joue….

-Et tu sais très bien…Que je suis capable de tous vous tuer, sans problème…

Murmura-t-il en griffant avec violence la joue de son amante…Une vilaine entaille venait de gâcher la peau de poupée de Magda, et du sang filait douce lentement sur sa joue…Noah s’en approcha, déposant un baiser sur la joue de la jeune femme, léchant l’hémoglobine qui filait….

-Tu es magnifique…

Fit-il en caressant la chevelure d’or de la jeune vampire…Savait-elle ce qu’il avait endurer aujourd’hui.. Certainement pas…Et il n’avait pas envie de lui dire…

Vint ensuite le tour de la malheureuse table. Après Emy, c’était à un meuble que Noah s’en prenait. Magda se leva en même temps que lui, le laissant approcher de sa démarche gracieuse et envoûtante, même pour elle, même après des siècles ensemble. Elle se força à ne pas frissonner à son contact enivrant, lorsque les mains fines mais puissantes du vampire se baladèrent le long de son corps et de son visage. Elle écouta la voix veloutée presque cracher ses reproches à l’encontre d’Emy, sachant qu’il n’avait pas tout à fait tort mais ne risquant pas de le reconnaître.

« Alors qu’est ce que tu attends pour te débarrasser de nous ? » lâcha t’elle en repoussant sa main lorsqu’il entailla sa joue. Elle n’aurait pas de trace, ni de cicatrice, mais n’appréciait pas qu’il fasse ses nerfs sur elle de la sorte. Elle lui aurait laissé boire son sang s’il le lui avait demandé, bien qu’elle n’ait jamais tellement apprécié. Elle resta de marbre lorsqu’il caressa ses cheveux. Elle était en colère et regrettait de pas les avoir attachés. Elle ferma les yeux un bref instant, laissant échapper un soupir de lassitude.

« Arrête ton numéro de charme. » lui dit elle, glaciale, avant de le repousser. Elle savait ce qu’il voulait, et en avait tout autant envie que lui. Enfin, jusqu’au moment où il l’avait griffée. Il n’avait jamais levé la main sur elle. L’un comme l’autre savait que ce qu’elle lui avait dit quelques minutes auparavant n’était pas des menaces en l’air. Elle pouvait parfaitement s’en aller. Définitivement. Madga se demanda pourquoi elle n’en avait encore rien fait. Même s’il n’y avait aucun sentiment entre eux, du moins s’efforçait elle de s’en convaincre un peu plus fort chaque jour, depuis qu’il s’était entiché de cette petite idiote de Gryffondor, quelque chose semblait s’être cassé entre eux. Du moins, de son côté à elle. Elle n’avait plus autant envie qu’avant de se retrouver seule avec lui pour se blottir dans ses bras.

Elle s’était appuyée à la fenêtre, regardant la Forêt qui entourait le manoir en tentant vainement de ne pas se perdre dans ses pensées. Tout ne s’arrangerait pas si elle ne faisait pas un léger effort. Elle redressa les épaules, défaisant le tout premier bouton de son corsage. Elle se retourna et vit Noah, installé sur le fauteuil où elle même s’était assise à peine quelques instants auparavant. Son regard brûlant ne laissait aucun doute quant à ses intentions. Magda réalisa qu’elle était incapable de lui en vouloir bien longtemps, tout comme elle était incapable de partir loin de lui. Mais jamais elle ne le lui avouerait. Elle se dirigea vers lui avec une grâce certaine, s’arrêtant pile devant lui. Un sourire carnassier apparut sur le visage de la jeune femme. Elle quitta avec une lenteur délibérée ses escarpins, avant d’attraper délicatement sa jupe, la remontant avec sensualité. Elle se mit à califourchon sur Noah, se penchant vers son oreille.

« Tu mériterais de passer la nuit seul, pour ce que tu as fait à Emy, et surtout, pour ce que tu viens de me faire… » murmura t’elle avant de lui mordre férocement l’oreille, léchant le sang qui dégoulinait. « Je t’ai manqué ? » demanda t’elle en se redressant, restant sur lui et profitant des émois que cela provoquait en lui.

« Non, je ne sais pas… Montre moi… » susurra t’elle en se mordillant la lèvre. Elle plongea son regard vert d’eau dans les yeux de braise de Noah. Elle s’empêchait de frissonner sous la chaleur de ses caresses plus que poussées, mais il la connaissait depuis si longtemps qu’il n’avait pas besoin de ce genre de réactions purement physique pour savoir l’effet qu’il avait sur elle. Elle soutint son regard, aussi peu encline que lui à baisser les yeux la première. Mais il la prit en traître en s’attaquant à son corsage. Comme s’il savait qu’elle allait baisser sa garde dès que les mains raffinées de l’homme toucheraient une partie d’elle bien plus sensible. Tout comme il n’ignorait nullement qu’elle ne pouvait résister à son sourire charmeur dans un moment pareil. Il fut pourtant le premier à craquer et à se jeter avidemment sur elle, l’embrassant avec une ardeur qui était, somme toute, habituelle. Et qu’elle adorait. Elle répondit à ce baiser en lui mordant la lèvre, buvant quelques gorgées de sang. Il n’avait pas vraiment apprécié, mais elle s’en moquait.

Elle sourit, amusée, lorsqu’il arracha presque sa chemise pour la jeter sur le sol. Elle connaissait son corps par cœur, aussi s’apprêtait elle à effleurer le torse de marbre lorsqu’elle vit les traces bleutées. Pour avoir encore des traces pareilles, il avait dû sacrément se battre. Mais avant qu’elle n’ait eu le temps de faire une quelconque remarque sur ses marques qui ne lui plaisaient absolument pas, il l’avait assise sur le bureau, n’oubliant pas de s’installer entre les jambes de la jeune femme, et la couvrant de baisers brûlants. Magda la laissa faire plusieurs minutes, pas franchement désireuse de l’arrêter.

« Noah… » Elle s’écarta légèrement, baissant les yeux sur les bleus de son torse. Ça l’inquiétait. Elle ne voulait pas le reconnaître, encore moins devant lui, mais ça l’inquiétait. Ils étaient des vampires, pas des sorciers, mais… Elle secoua la tête, se sermonnant intérieurement pour avoir été aussi stupide. Pourquoi s’inquiéter ? Il était assez évident de savoir pour quelle raison cet idiot s’était battu. Cette espèce de petite traînée qui avait à peine remarqué son existence. « Qu’est ce que tu as fait ? » lui demanda t’elle en masquant habilement sa haine. Elle caressa les bleus, appuyant aux endroits plus sombres, réprimant un pincement de lèvres rageux lorsqu’il ne pouvait cacher la douleur.

Elle le repoussa, rajustant légèrement son corsage puis fit à nouveau face à son amant, assis sur le bureau et visiblement frustré. Magda aurait voulu pouvoir le sermonner, mais à quoi bon ? Il continuerait de toute façon à être obsédée par cette petite ingénue à qui elle aurait volontiers fait connaître la douleur brûlante d’une morsure, avant de l’achever d’un coup de poignard dans le cœur. Ses yeux de jade croisèrent les yeux brûlants de Noah, et elle comprit qu’il était inutile de dire ou faire quoi ce soit. Il ne l’écouterait pas tant qu’il n’aurait pas pu se jeter sur elle pour assouvir son désir. Elle revint vers lui et se pencha, posant ses lèvres charnues et rosées sur le torse meurtri, avant de remonter dans le cou de son amant. Elle le renversa sur le bureau avant de se mettre sur lui. Elle retira son corsage et l’envoya au loin.

« Prouve moi que je suis la femme la plus délicieuse que tu connaisses. »

Cette sensation d’envie soudaine, de désir impétueux, Noah la connaissait bien…Dès qu’il était avec la vampire, s’était la même chose…Qu’il soit en famille, ou seul, il ne pouvait s’empêcher de l’imaginer dans ses bras, a l’embrasser…Ils étaient tout les deux pareil, se réclamant a chaque fois, ne pouvant imaginer la vie sans l’autre…Mais Magda était tellement différente de Noah. Tendre, presque Gentille, elle n’était pas aussi violente que lui, et pas aussi haineuse…Ils étaient différent, mais si proches a la fois que leur âme étaient liés…
Il sentait en lui ce feu inconditionnel qui ne s’arrête qu’a la fin de leur ébat…Ce feu impétueux qui le détruisais de jour en jour a cause de cette maudite sorcière…Qu’avait-il fait pour se sentir comme ça avec elle…Elle était tout ce qu’il détestait: courtoise, mignonne a un point que ça en devenait étrange, gentille, toujours là pour les autres….Cette sorcière allait le rendre fou…Elle était certainement sa dernière torture, sa prochaine mort…
Son prénom sonna comme une douce caresse, mais Magda n’avait l’air plus ennuyé que désireuse de continuer.. Elle caressait du bout des doigts les marques bleutés de Noah…De nombreux bleus s’étendaient sur son torse e marbre, jurant avec la pâleur de sa peau…Elle lui demandait ce qu’il s’était passé…Elle voulait savoir…Et a peine eut il el temps de s’expliquer qu’elle se montait le bourrichon….Elle ne le disait pas, mais son regard en disait long sur ce qu’elle pensait…Ses appuis furent telles des coups de poignards dans le corps de Noah Harrington…Il avait mal…Mais e le disait pas, souffrant en silence…Se reculant, le laissant seul,elle remettait son corsage. Noah lui, assis sur le bureau, ne disait rien, la regardant juste se rhabiller, un peu déçu et énervé….
Mais rien n’y faisait l’attraction entre els deux vampires était bien trop forte pour les arrêter là.. En un regard, Magdalena revint vers le patriarche des Harrington, l’embrassant avec fougue, l’allongeant sur le bureau….Le cœur a ses raisons que la raison ignore…Ce proverbe conviendrait parfaitement a ce couple si étrange…

« Prouve moi que je suis la femme la plus délicieuse que tu connaisses…

Lui murmura-t-elle, entre deux baiser. Défaisant entièrement son corsage le balançant a terre, Noah souria de nouveau, caressant de ses doigts habiles le corps parfait de son amante…Dégrafant en un instant le soutien-gorge nacre de Magdalena, il le laissa tomber a terre, caressant avec habilité cette partie si intime chez une femme…Noah n’était peut être qu’un « gamin » aux yeux des mortels, qu’un garçon de 17ans, mais il avait l’expérience de plus de 100 hommes…Il savait exactement comment faire plaisir aux femmes, et surtout a celle qui se trouvait sur lui a ce moment précis…Cette relation aurait pu choquer, sachant que Madga est bien plus vieille que lui, mais en oubliant ce décalage, Noah était certainement plus âgé qu’elle…

A chaque pression sur son corps, il sentait chaque bleus, chaque entaille le faire souffrir, mais il n’en montrait rien, préférant laisser les mains baladeuses de Magda sur con corps…La bagarre qu’il avait écumer était bien plus violente que la vampire pouvait penser…un lycanthrope…un loup-garou l’avait attaqué dans la foret interdite…Et tout le monde sait bien que le seul ennemi capable de faire souffrir un vampire ets le lycanthrope…Noah avait réussi a le blesser en très peu de temps, mais malgré cela, lui aussi avait prit des coups…Personne n’était au courant, et il preferait que cela reste ainsi…
Le désir était a son comble dans cette pièce obscure, et glaciale, mais rien n’y faisait, il ne pouvait etre tranquille un petit moment…Quelqu’un frappa a la porte, alors que Noah portait ses lèvres a celles de Magda…

-Je vais les tuer…

Fit-il, énervé…Poussant délicatement Magda l’abandonnant sur le bureau, il alla ouvrir la porte avec lassitude, et haine…Celui qui les avait dérangé allait souffrir…Et la personne qu’il trouva derrière la lourde porte en bois fut Ethan…Ce petit arrogant de seconde classe se pensait meilleur que tous, et avait même essayer a maintes reprises de charmer Magda, pour la « piquer » a Noah…En esperant que cela n’est pas marché..
-Tu veux quoi?!

Grogna-t-il entre ses dents…Si Ethan n’était pas stupide, il comprendrait bien que son chef était assez occupé…Vu sa tenu et son petit coté énervé..

-Oh rien!

Fit-le petit ignorant en partant…Noah claqua avec violence la porte, et se retourna vers Magda qui était debout devant lui, pratiquement nue…

-Tu vois, lui je pourrais le tuer…Ça ne serait pas une très grande perte…A part pour les femmes bien entendu…

Fit-il en la regardant.. Faisait-il une crise de jalousie? Noah ne pouvait être jaloux, car il n’aimait pas Magda…Mais alors pourquoi ce sentir de fureur en lui…S’approchant de la belle rousse, il lui caressa tendrement la joue, pour ensuite la porter et la poser délicatement sur son bassin…Collant le dos pale de la jeune femme au mur devant eu, il l’embrassa a en perdre l’haleine, ne pouvant s’empêcher de caresser ce corps de déesse…Il espérait au plus profond de son âme qu’elle n’est pas accepté les avances d’Ethan….
Déboutonnant son jean d’un rapide mouvement,il la regardait fixement:

-Si tu n’étais pas la femme la plus délicieuse au monde, je ne pourrais m’abandonner comme ça dans tes bras…Et tu le sais…

Lui murmura-t-il, avant de l’embrasser…un baiser dès plus tendre, et des plus doux…Un baiser qu’il n’avait jamais donné a Magda avant ce soir…

Retenir un frisson alors qu’il la touchait à sa façon, de cette manière si particulière qui faisait perdre à la jeune femme tous ses moyens, était presque, non, totalement impossible. Elle voyait bien que la moindre caresse, même aussi douce et lègère que celle d’une plume, le faisait souffrir. Cependant, elle se força à n’en rien laisser paraître. Il en aurait été plus furieux qu’autre chose. Aussi décida t’elle, bon gré mal gré, de se perdre dans les bras de son amant. Cela faisait tellement longtemps (à peine quelques jours) qu’ils n’avaient eu de moment de réelle intimité. Plus qu’il n’en fallait pour que Noah ne devienne à moitié fou. Surtout lorsqu’il était affamé. Quand bien même, les bras de son infidèle amant lui avaient affreusement manqué, bien plus qu’elle ne le lui avouerait jamais. Aussi lorsqu’on frappa à la porte, elle songea à retenir Noah, mais elle n’avait nul souvenir que l’un d’eux n’ait verrouillé la porte. Elle se laissa donc repousser, avec douceur néanmoins, et écouta le vampire discutailler avec l’intrus. Ethan. Magda ne put s’empêcher de sourire. Ethan était si délicieux, si agréable en société. Elle secoua légèrement la tête. Inutile de donner matière à la colère de Noah. Car il n’y avait rien de plus efficace que les interrompre pour le mettre dans une rage folle. Ethan les avait probablement entendus, il fallait reconnaître qu’ils n’était jamais très discrets. Elle se leva, retira le reste de ses vêtements. Elle vit les yeux de Noah s’illuminer d’un désir qui devenait plus brûlant à chaque seconde.

« Tu n’en feras rien… » répondit en souriant la jolie rousse. « Parce que ça me mettrait très en colère, et que tu sais très bien ce qui arrive quand je suis en colère… » Elle ne put toutefois rien dire de plus, Noah l’ayant soulevée puis collée contre un mur, ses mains se baladant sur Magda. Elle répondit avec passion et désir à ses baisers, retenant à grand peine un gémissement presque douloureux lorsqu’il la relâcha pour achever de se déshabiller. C’est à cet instant précis qu’elle réalisa qu’il l’avait embrassé différemment. Avec une douceur et une tendresse qui ne lui ressemblaient nullement. La jeune femme sentit la panique l’envahir. Pourquoi se montrait il si… Elle ne voulait même pas y penser. Elle se trompait forcément. Après tout ce temps, ce ne pouvait être cela, elle s’en serait rendue compte bien avant. Elle ne se rendit pas compte qu’il avait descendu ses lèvres dans son cou, et ce n’est que lorsqu’il lui mordilla l’épaule, laissant apparaître des gouttelettes de sang, qu’elle sortit de ses pensées. Noah n’avait visiblement rien remarqué, et c’était aussi bien. Le seul problème résidait dans le fait qu’elle n’était absolument pas sûre de pouvoir cacher son trouble encore très longtemps. Aussi jugea t’elle plus opportun de le faire parler.

« Tu t’es pourtant attardé dans les bras d’autres femmes, si je ne m’abuse… » susurra t’elle, faussement contrariée. Il l’était visiblement aussi, et pas faussement. Qu’elle lui jette ses infidélités au visage, alors qu’il voulait seulement s’envoyer en l’air, n’était pas le genre de situations qu’il affectionnait particulièrement. Loin de là. Elle passa ses bras autour de lui, l’embrassant délicatement. « Je ne t’en veux pas. Enfin, je ne t’en veux plus depuis que j’ai fait la même chose. » Il devait forcément s’en douter. Que croyait il ? Qu’elle n’en avait pas profité ? « J’ai au moins eu la décence de ne pas faire ça en ta présence. » Ils savaient tous les deux à qui elle faisait allusion. Sunshine, sa petite sorcière bien aimée. Magda ne douta pas un instant qu’il ne l’ait jamais touchée, mais elle cherchait un moyen de se prouver qu’elle avait tort, qu’elle n’était qu’une amante pour lui, et qu’elle le resterait, même si au fond, elle n’était pas si sûre que ça de vouloir garder les choses en l’état. Pour la première fois depuis qu’elle le connaissait, c’est à dire plus de sept cents ans, les yeux de Noah n’exprimaient rien. Ni colère, rage, haine, ou désir. Rien. La jeune femme prit son visage entre ses mains fines. « Noah… » murmura t’elle. « Dis quelque chose, je t’en prie. »

Elle n’aurait jamais dû prononcer de tels mots. Ça avait été sa plus énorme erreur. Elle aurait dû le savoir. « Non, Noah… » Mais c’était visiblement trop tard. Il la lâcha, reprenant précipitamment ses vêtements, et quitta la pièce en marmonnant quelques mots qu’elle prit comme étant de vagues excuses. Elle ne l’écoutait plus depuis quelques instants déjà. Elle ramassa ses vêtements et se rhabilla. Elle vit son reflet dans le miroir du bureau. Elle faisait peur à voir. Un véritable zombie. Ses yeux étaient cernés comme si elle mourrait de faim. Elle entr’ouvrit la porte et s’avança dans les escaliers. Mais lorsqu’elle vit toutes les têtes se tourner vers, elle ne se sentit pas la force de les rejoindre. Emy s’était déjà levée, visiblement inquiète, mais Magda leva la main et la jeune fille ne bougea pas. La jeune femme rousse retourna dans le bureau et referma doucement la porte. Elle l’avait poussée si doucement qu’elle sursauta lorsque le loquet tomba avec un bruit sec. Elle fit le tour de la pièce plongée dans la pénombre, allumant au passage la superbe lampe de bureau. Elle l’avait ramenée de Rome, près de trois cents ans plus tôt. Noah l’adorait. Elle prit une grande inspiration, mais les larmes qu’elle retenait depuis trop longtemps inondèrent son visage pâle. Elle se laissa tomber à genoux sur le sol, ne ressentant plus la froideur du marbre depuis des siècles. Elle ne sut jamais combien de temps elle était restée ainsi, à pleurer une mort qu’elle n’aurait jamais. Elle ramena ses genoux contre sa poitrine, les entourant de ses bras.

La porte d’entrée du manoir claqua. Même dans son état de semi hébétitude, elle l’avait entendue. Tout comme elle entendit le pas pressé mais reconnaissable entre des millions de Noah, qui remontait en quatrième vitesse. Elle ne réagit pas à la voix veloutée qui l’appelait. Elle ne comprit qu’il était là que lorsqu’elle se sentit quitter le sol. Il la fixait avec gravité, elle assise sur l’imposant bureau, et lui face à elle.

Effectivement, ils n’auraient jamais dû venir ici. Il n’aurait pas connu cette fille, et rien n’aurait jamais changé entre eux. Il baissa la tête, et elle voulut tendre la main pour caresser ses cheveux, mais il se redressa, lâchant les derniers mots qu’elle s’attendait à entendre de lui. Qu’il ne puisse pas vivre sans elle était une chose qu’elle n’aurait jamais pu ne serait ce qu’imaginer. L’un comme l’autre avait eu tellement d’aventures. Elle pensait sincèrement qu’il la gardait plus pour la cohésion et l’unité de la famille, pour ses qualités de diplomate que lui n’aurait jamais, que parce qu’il tenait autant à elle.

« Tu… M’aimes ? » Ces trois derniers mots la réveillèrent bien plus que n’importe quelle douche écossaise ou autre. Il ne pouvait pas. Elle ne voulait pas. Il n’avait pas le droit de lui faire ça. L’aimer en sachant qu’il la ferait souffrir. Toujours. A jamais. Elle quitta le bureau, lui tournant le dos, perdue. Elle l’aimait. Sinon, pourquoi serait elle restée ? Elle n’était pas partie à plusieurs reprises parce qu’elle ne l’aimait pas. Au contraire. Elle était partie pour ne pas souffrir, pour ne pas voir qu’elle n’était pas la seule dans sa vie. « C’est trop facile de me dire ça uniquement pour me garder… » murmura t’elle sans le regarder. Pourquoi était ce donc si dur pour elle de reconnaître qu’elle l’aimait au moins autant ? Elle fit volte face, ne se rendant même pas compte que les larmes inondaient à nouveau son visage délicat. « Tu n’as pas le droit de me faire ça ! Tu n’as pas le droit de me briser le cœur quand bon te semble ! Tu n’as pas le droit de faire semblant de m’aimer quand moi je t’aime tellement… » Tout semblait si irréel pour la jeune femme. Etait ce vraiment Noah, ce Noah qu’elle avait tenté de ne pas aimer tout en sachant, au fond d’elle même, qu’elle l’avait aimé dès le premier regard ?

Noah la fixa si intensément qu’elle ne put plus supporter de sentir le regard de braise sur elle. C’était trop dur, parce qu’elle allait devoir le croire. Mais elle n’était pas sûre de le vouloir, elle n’était pas sûre de vouloir que tout change. Car cela serait irrémédiablement le cas. Elle avait besoin de s’éloigner. Pas longtemps, juste quelques heures, même pas une journée entière. Sans réfléchir, elle sortir du bureau et descendit les escaliers de marbre en trombe, pieds nus, ne réalisant qu’ils n’étaient pas seuls dans le manoir que lorsqu’elle vit le reste de la famille dans le salon. Leur petit ‘manège’ avait visiblement intrigué et attiré l’attention de tout le monde. Le fait qu’ils la regardent tous, attendant qu’elle dise quelque chose, la ramena brutalement sur terre. Elle réalisa qu’elle était sans chaussure, décoiffée et les vêtements mal ajustés, elle qui était toujours si élégante. Ils levèrent tous la tête et elle n’eut pas besoin de se retourner pour savoir qu’il l’avait suivie.

C’était trop dur pour elle de croiser leurs regards curieux ou inquiets, aussi baissa t’elle. Pas aussi longtemps qu’elle ne l’aurait souhaité. Il l’avait prise dans ses bras, tuant ses derniers doutes. Elle craqua, pour de bon, et sanglota doucement contre la chemise du jeune homme qui n’en était plus vraiment un. Elle pouvait presque sentir le silence gêné, enfin, l’atmosphère, car pour elle, ce n’était pas si silencieux que ça. La voix veloutée de Noah lui murmurait sans cesse les mêmes mots. Sans doute pour la calmer. A son grand étonnement, la tendresse toute nouvelle de Noah se révéla efficace. Ses larmes se tarirent peu à peu, et lorsqu’il fut sûr qu’elle ne pleurait plus, il se dégagea légèrement pour l’embrasser. Elle lui fit un léger sourire, presque timide. Sa question la prit d’ailleurs au dépourvu. Elle même ne savait pas trop ce qu’elle voulait. Si ce n’est être seule avec lui, loin des regards interrogateurs des plus jeunes. Elle ne répondit pas, son sourire s’agrandissant. Elle quitta ses bras protecteurs et l’emmena à l’étage, dans sa propre chambre, qu’elle n’oublia pas de verrouiller.

« Ce que je veux, tu ne l’accepteras jamais, mais je peux très bien vivre sans. » répondit elle avec un sourire malicieux avant de le faire tomber sur le lit. Tout serait différent dorénavant, et elle constata que ça ne la dérangeait pas, en fin de compte. Elle se déshabilla sans cérémonie, avant de s’attaquer à la chemise de Noah, qui atterrit sur le sol avec les vêtements de la jeune femme. « Je t’aime. » lui murmura t’elle avant de l’embrasser longuement, tendrement. Les lèvres glacées descendirent le long du torse de Noah, et Magda ne put s’empêcher de sourire en le sentant frissonner. Elle remonta lentement, s’attardant dans le cou de son amant avant qu’il ne la fasse basculer sur le lit, estimant certainement que c’était à son tour de la torturer un peu…

« Pourquoi nous a t’il fallu autant de temps pour le réaliser ? » marmonna la jeune femme rousse blottie contre Noah. Il savait de quoi elle parlait, il était donc inutile pour elle d’être plus précise. Elle laissait sa main fine tracer des volutes invisibles sur le torse nu de son amant, se délectant de sa peau douce et glacée. Elle enfouit son visage dans son cou, ne se lassant plus de respirer cette odeur si chère à son cœur. « Si je pouvais dormir, tu serais certainement l’oreiller le plus confortable au monde… » acheva t’elle en souriant.

Les vampires ne sont pas sensés pouvoir dormir, c’est pourtant dans le sommeil du juste que Magda sombra. Elle était bien trop détendue, bien trop… Heureuse pour ne pas pouvoir dormir. Cela faisait près de huit cents ans qu’elle n’avait pas dormi, sans jamais ressentir la moindre fatigue, le moindre épuisement, pourtant son sommeil fut lourd, si lourd qu’elle ne se réveilla qu’à peine sous les baisers et caresses de Noah. Elle ne se rendit pas plus compte qu’il avait quitté la chambre, restant plongée dans son semi sommeil sans rêve. Elle rouvrit brusquement les yeux un long moment après, et voulut se blottir contre Noah. Qui n’était déjà plus là. Elle se demanda si sa déclaration avait été sincère, pire, si elle avait même eu lieu. La jeune femme s’étira paresseusement, passant une main sur le creux que le corps de son amant avait laissé dans le confortable matelas. Elle ne put retenir un sourire. Il ne s’était jamais attardé, pourquoi cela aurait il changé ? Elle eut pourtant la réminiscience de quelques baisers et caresses, et se rendit compte qu’en réalité, Noah était resté auprès d’elle bien plus longtemps qu’il ne l’avait jamais fait auparavant. Aussi décida t’elle de se lever à son tour. Ses vêtements étaient éparpillés aux quatre coins de la chambre, comme à chaque fois qu’il passait la nuit avec elle. Elle sourit, rêveuse, attrapant le premier bout de tissu qui lui tombe sous la main. En l’occurrence, la chemise de Noah. Elle l’enfila, bien qu’elle soit trop grande pour elle, et descendit, de son pas léger et silencieux, l’escalier de marbre pour se diriger vers la cuisine. Elle poussa délicatement la porte et, sans qu’elle n’ait eu le temps de voir venir quoi que ce soit, elle se retrouva plaquée contre le mur. Elle étouffa un léger gémissement de douleur. Comme toujours, Noah n’y allait pas avec le dos de la cuillère.

« Quelle douceur… » marmonna t’elle en réponse à ses maigres excuses qui, au fond, n’en étaient pas vraiment. Elle ne dit rien lorsqu’il s’écarta, mais au vu du sourire narquois qu’il affichait, elle savait pertinemment qu’il n’en avait pas fini avec elle. Lorsqu’il revint vers elle en la plaquant, cette fois avec plus de douceur, contre le mur, elle sut qu’elle avait eu raison de se préparer à l’assaut du fauve. Elle ne put retenir un léger soupir lorsque les mains expertes se baladèrent sur ses courbes avec la confiance du propriétaire. Sa respiration s’accéléra lorsqu’elle sentit des lèvres glacées dans son cou fragile, puis lorsque le timbre grave et parfait de Noah lui souffla quelques mots qui auraient pu paraître déplacés au vu du lieu.

« Je te connais suffisamment pour m’en rendre compte simplement en te regardant sourire. » répondit elle, amusée. Elle adorait jouer au chat et à la souris avec lui. Elle adorait le faire languir un peu plus à chaque fois. Quand il croyait qu’elle était à cours d’idée, il déchantait en se rendant compte que c’était loin d’être le cas. Magda posa une main sur la taille du jeune homme, la seconde écartant voluptueusement quelques mèches rebelles qui l’empêchaient de voir les yeux si expressifs de Noah. « J’ai envie de jouer… » lâcha t’elle d’une voix coquine, se mordillant les lèvres. Elle vit une lueur de doute paniqué traverser le regard de son amant, et elle afficha un grand sourire qui, elle le savait, allait le rendre à demi fou. Elle commença à lui mordiller l’épaule, prenant bien soin de ne pas faire couler la moindre goutte de sang. Les frissons de délice qui le parcouraient amusaient la jeune femme au plus haut point. « Serais tu incapable de résister à la moindre de mes tortures ? » souffla t’elle, narquoise, au creux de son cou, avant de l’embrasser fiévreusement.

Le traître savait ce qu’il faisait. Il savait exactement comme la faire céder. Elle ne put retenir ses gémissements quand il s’attaqua à tous ses points sensibles en même temps. Elle aurait presque maudi pour ça. Pour s’amuser ainsi avec ses nerfs de la sorte. Elle était tellement perdue dans les limbes du désir et du plaisir qu’elle ne se rendit que vaguement compte qu’il la soulevait. Pour la déposer sur la table, avant de s’en prendre à son jean. Sauf qu’elle n’avait pas suffisamment desserré les jambes pour qu’il puisse réussir, surtout d’une seule main, à faire sauter le bouton. Elle se colla à lui, lui mordillant l’épaule, le cou puis le lobe de l’oreille.

« C’est moi qui suis dingue, vraiment ? Pourtant c’est toi qui es incapable de te retenir et qui te jette sur moi à la moindre occasion. » lâcha t’elle moqueuse. Elle le repoussa et attrapa la chemise, la remettant avec un sourire carnassier. « Rejoins moi en haut. » lui dit elle en lui tournant le dos. Elle était à peine arrivée aux escaliers que déjà elle sentait son souffle glacé contre sa joue. Elle sourit, laissant Noah la sentir, puis le plaqua contre le mur en l’embrassant passionnément. Elle s’écarta lentement, agitant un index en signe de négation. Elle sourit, narquoise puis, traitreusement, fonça dans sa chambre, se laissant tomber sur le lit en même temps que Noah.

Elle réalisa quelque peu abruptement qu’elle n’avait plus très envie de se laisser sauter dessus par Noah. En réalité, elle se sentait… Mal. La tête lui tournait subitement et elle avait d’horribles nausées. Le genre de choses qui ne pouvait PAS lui arriver. Un vampire n’est pas malade. Jamais. Elle prit une grande inspiration et ferma les yeux, espérant que tout cela se serait atténué lorsqu’elle les rouvrirait. Manque de chance, cela empira. Elle ne voulait pas lui dire, elle ne voulait pas l’inquiéter. Cependant, elle avait perdu de son entrain, et il s’en aperçut très vite lorsqu’elle ne réagit pas plus qu’un poulpe mort à ses baisers et autres caresses. Elle tourna la tête vers lui et fit un pâle sourire qui ne sembla pas vraiment le convaincre.

« Je vais bien… » mentit elle. Elle se maudit intérieurement. Elle avait menti bien mieux que ça. Elle n’allait pas le berner comme ça. Enfin, maintenant, il était presque certain qu’elle ne le bernerait pas du tout. « Je suis juste un peu… Fatiguée… » lâcha t’elle piteusement, tout en sachant que ça ne manquerait pas d’interpeler Noah. Un vampire n’était pas fatigué. Ce n’était tout bonnement pas possible. Un éclair traversa soudain la jeune femme. Elle avait les symptômes qu’ont beaucoup de femmes. Au début de leur grossesse. Elle déglutit. Elle n’était pas enceinte. Impossible. Elle aurait pu aller voir l’infirmière de Poudlard, mais cette dernière n’aurait pas manqué de remarquer certains détails troublant, comme la température très basse ou l’absence de rythme cardiaque, de tension, etc… Quant à en parler à Noah. Il était bien capable de lui rire au nez pour avoir eu une idée saugrenue. Cela dit, toutes ces coïncidences ne manquaient pas d’être plus que troublantes.

Parfois, Noah n’était qu’un gamin immature. Mais c’était son gamin immature, et elle l’aimait à la folie. Sauf en certaines occasions, comme à cet instant précis où ses caresses sensées être voluptueuses étaient en réalité désagréables, à défaut d’être réellement douloureuses. Mais ce ne furent pas ses caresses qui la firent réagir. Ce furent ses mots. Elle n’avait pas rêvé. Noah ne semblait visiblement pas mesurer la portée de ses mots. Les vampires n’étaient ni souffrants ni fatigués, et ils ne grossissaient pas. La jeune femme étouffa un gémissement, posant ses bras sur ses yeux sans toutefois essayer d’arrêter les mains et les lèvres plus qu’entreprenantes de son amant. A quoi bon ?

Pourtant, elle n’avait plus envie de se laisser faire. Elle passa délicatement une main dans les cheveux du ‘jeune’ homme, son cœur se serrant lorsqu’elle croisa son regard brûlant. Elle secoua imperceptiblement la tête. Noah n’était plus un adolescent depuis presque mille ans, et ce n’était pas son apparence a priori fragile qui allait la tromper, pour la première fois en sept cents ans. Elle repoussa avec douceur, évitant soigneusement de croiser ses yeux qui devaient probablement être proches du noir d’encre. Elle se leva précipitamment, et fonça dans sa salle de bains privée.

L’eau coulait, telle celle d’un quelconque ruisseau, remplissant la baignoire de marbre d’une mousse délicatement parfumée. Elle la regarda un long moment, perdue dans ses pensées, avant de plonger dans l’eau chaude. Quelque chose ne tournait pas rond chez elle, elle en était certaine, et pourtant, elle avait l’air d’être la seule à le remarquer…


« Magda, chérie, tu as de la visite. »

L’élégante jeune femme ferma son livre avec grâce, leva ses yeux clairs vers l’invitée. En l’occurrence, Evey, la fille de leurs voisins, et son adorable bébé. Madga se leva précipitamment, se penchant vers le nouveau né, les yeux brillant d’émerveillement.

« Oh, Evey, elle est si jolie ! »

Madga voulait être mère, elle aussi. Mais elle n’était pas pressée. Elle n’avait que vingt et un ans après tout. Elle aurait le temps d’être mère. Et puis de toute façon, elle était loin d’avoir trouvé le prince charmant…


La jeune femme n’avait que peu de souvenirs de sa vie d’humaine. Pourquoi songeait t’elle à cela précisément maintenant. Elle secoua la tête. Elle n’était pas enceinte. Elle soupira, fermant les yeux avec délice. Mais elle les rouvrit bien vite. Elle n’était pas seule. C’était bien dans les habitudes d’Ethan de débarquer lorsqu’elle prenait son bain. Elle allait protester lorsqu’elle réalisa que ce n’était pas le jeune homme mais Noah qui, appuyé au chambranle de la porte, la fixait avec une lueur qui ne laissait aucun doute quant à ses intentions…

Ils se regardaient fixement, chacun soutenant le regard de l’autre. Elle comprit alors qu’elle s’était trompée sur ses intentions. Visiblement, il était seulement inquiet. Il avait de quoi, quand on y réfléchissait. Ce n’était pas vraiment dans les habitudes de Magda de réagir comme ça. Elle garda le silence, le regardant se déshabiller sans aucune gêne. Comment y aurait il pu en avoir après presque huit siècles de vie commune ? Noah se glissa dans l’eau, face à elle. Il n’aimait pas le silence, ni l’inactivité. Il se pencha vers elle, l’embrassant délicatement. Le genre de baisers dont elle avait si longtemps rêvé, et que, jusqu’à présent, elle n’avait eu que d’autres hommes. Elle le laissa se coller à elle, fermant les yeux avec délice lorsqu’il la prit dans ses bras. Elle frissonna en sentant ses mots, au creux de son oreille.

« Non… Non, tu n’as rien fait de mal. » répondit elle, pensive. Et elle non plus d’ailleurs. Elle se sentait juste… Lasse. Fatiguée. Ce qui n’aurait pas vraiment dû être possible. Magda se laissa aller contre lui, la voix grave de Noah la berçant mieux que n’importe quelle autre mélodie. Elle ferma les yeux en sentant les mains expertes farfouiller dans ses cheveux. « Ne dis pas n’importe quoi… Même les professeurs se retournent pour te regarder… » Magda ouvrit les yeux et pencha légèrement la tête pour voir Noah. « Ne me dis pas que tu n’as jamais rien remarqué. » Visiblement, il les préférait plus jeunes, adolescentes même. Bien, bien. Il allait vite comprendre que rien n’était mieux qu’une femme expérimentée dans la force de l’âge.

La jeune femme se retourna, se mettant à califourchon sur son amant. Elle pouvait sentir les émois que cela provoquait en lui. Leurs derniers ébats dans une baignoire remontaient à très longtemps, trop longtemps à son goût. Or, ils adoraient ça tous les deux. Elle se jeta sur ses lèvres avec une passion débordante. Elle sentit les mains de Noah remonter lentement dans son dos puis la coller à lui. Elle ne put retenir un gémissement lorsqu’il lui mordilla le cou, faisant perler quelques gouttes de sang, qu’il lécha rapidement, provoquant des frissons de plaisir chez la jeune femme.

Leurs ébats s’intensifièrent et Noah voulut avoir le dessus. Ce que lui refusait sa compagne. A force de batailles et résistances, les deux amants basculèrent hors de l’eau, continuant sur le sol carrelé et glacé ce qu’ils avaient entamé dans l’eau bouillante. Ceux de la famille qui n’avaient rien entendu devaient à présent être au courant que les ‘parents’ Harrington accomplissaient leur devoir conjugal. Après s’être vainement battue pour avoir le dessus, Magda se laissa finalement tomber à côté de Noah. Ni l’un ni l’autre n’avait besoin de reprendre son souffle. Le silence régnait dans l’agréable salle de bains, chacun regardant le plafond, pensif. Elle tendit le bras vers lui, sa main fine carressant doucement le torse du jeune homme. « Ne t’endors pas… » murmura t’elle en tournant la tête vers lui. Elle se leva gracieusement, s’enveloppant dans un drap de bainchocolat qui faisait ressortir la pâleur de sa peau, avant de se rallonger sur le sol, la tête posée sur le ventre de Noah, ses longs cheveux roux étalés tout autour. « Est ce que tu l’aimes elle aussi? Je ne te ferais pas une scène, c'est promis, j'ai juste besoin de savoir.»

Avait elle vraiment envie de savoir ? Avait elle réellement besoin de savoir ? Non, elle n’en avait pas envie, mais par expérience, elle savait qu’il n’y avait rien de pire que l’ignorance. Elle était bien placée pour le savoir. Alors elle l’écouta. Le simple qu’il parle d’amour, de désir, alors que c’était à propos de cette maudite sorcière, la hérissa. Elle était tendue et il l’avait senti. Ses premiers mots faisaient mal à la jeune femme, mais elle devait les entendre. Elle ferma les yeux un bref instant en sentant la main de Noah qui caressait son épaule. C’était si agréable. Et si éphémère. Comme leur liaison en ce moment même.

Comme elle s’y était attendue, la suite lui fit plus mal encore. Elle ne voulait pas croire qu’il ait pu s’attacher autant à une simple humaine. Pourtant c’était la triste réalité. Malgré tout ce qu’il disait, malgré tout qu’il croyait ressentir, il était complètement et totalement fou amoureux de cette foutue gamine. Magda se redressa d’un coup. Que pouvaient avoir en commun un vampire millénaire et une pathétique sorcière ? Elle haussa un sourcil à l’évocation de cette cicatrice. Noah l’avait depuis toujours et, pour autant qu’elle savait, lui n’ignorait pas d’où elle venait.

Un choix. Tout le monde est confronté à des choix plus que difficiles dans sa vie. Elle savait ce qu’il ressentait parce qu’elle aussi, à maintes reprises, avait dû choisir entre deux hommes. Et à chaque fois, elle avait choisi Noah. Excepté il y avait un siècle ou deux. Il y avait eu Rufus. Elle était resté avec lui plus longtemps qu’avec aucun autre. Elle n’avait pas voulu. Mais elle était tombée amoureuse de cet être si fragile et si torturé. Elle s’était toujours persudée qu’elle était retournée avec Noah parce qu’elle avait peur, en le quittant, qu’il s’en prenne à Rufus. La vérité était qu’elle ne voulait pas s’attacher plus à Rufus que ce n’était déjà le cas. Aujourd’hui encore, elle pensait souvent à lui, s’en voulant terriblement de l’avoir abandonné de la sorte, avec ce don, cette malédiction même, qui le dévorait de l’intérieur un peu plus chaque jour. Ele posa son regard clair sur Noah, une main à l’endroit où son cœur avait autrefois battu, des siècles et des siècles auparavant.

« Tu la perdras un jour. Quoi que tu fasses. Elle est mortelle, Noah. Mais après tout, qui suis je, sinon celle qui vit avec toi depuis plus de sept cents ans ? » lâcha t’elle tristement en quittant la salle de bains.