Mephisto L. Harrington
Nombre de messages : 224 Age : 31 Citation : A force de surveiller tes arrières tu fonceras dans quelque chose directement de front. Mood : Moody. AD Song. : Eminem - Scary Movie Date d'inscription : 02/08/2008
Behind Your Soul. Age de Votre Perso.: 450 years old, give or take. RelationShips: Puissance.: (76/100)
| Sujet: && La petite poupée veut savoir. | PV Jeu 30 Oct - 3:13 | |
| Topic réservé à Miss Elizabeth Ann Harrington Topic à déplacer ensuite dans le Sous-Topic de la demeure des Harrington. Enfermé dans sa chambre. Il n’y avait rien de mieux que d’être enfermé, porte fermée, fenêtres closes, laissant juste un mince filet de lumière filtrer, avec une feuille de notes, un stylo, et un livre sur le côté. Il n’y avait réellement rien de plus agréable que d’être seul, de ne pas entendre de paroles autre part. La maison était silencieuse. Certains vaquaient à leurs occupations journalières, d’autres étaient sortis chasser ou passer la journée dehors. Mephisto avait préféré se renfermer dans sa chambre, noter des choses, lire. Il avait en tête trois livres, lisant l’un après l’autre, chapitre par chapitre, mêlant les trois types d’écriture habilement. Si certains auraient eu du mal à replacer les personnages dans le roman de base, l’esprit de Mephisto y parvenait sans problèmes. Etudier l’idéal masculin du XIXème siècle chez Oscar Wilde, la description des vampires chez Anne Rice et les batailles entre Orcs et Humains de Tolkien… Mephisto n’avait pas de préférence. Un livre était un livre comme un autre… Même si l’ouvrage baignant dans la psychologie de Wilde était plus poussé, que les deux autres. Il alla s’asseoir sur son fauteuil, le Portrait de Dorian Gray en main, le posant sur ses cuisses, fixant les lèvres rapidement. Avec le temps, il avait apprit à lire, chose qu’il ne savait pas faire de son humain. Un sorcier bulgare le lui avait apprit. Puis il avait apprit à écrire, et maintenant, il pouvait lire plusieurs langues et décrypter plusieurs alphabets. La marge du savoir ne s’arrêtait jamais, c’était une preuve, pour les vampires. Il lisait, mais dans son esprit, il avait apprit à ne pas prononcer les mots, les parcourant simplement, même si son esprit s’en imprégnait. C’était rapide et efficace comme méthode. Il n’avait jamais lu de livre à haute voix à quelqu’un, n’avait jamais réellement apprit à lire comme les enfants. Il était né en guenilles, pour une mère accusée de sorcellerie. Le luxe d’apprendre à lire lui était passé par dessus la tête, comme on oublie d’éteindre le gaz. Personne n’avait prit soin de le lui enseigner. Maintenant qu’il savait décrypter les lettres de l’alphabet, il s’était fasciné pour tous ces ouvrages. Il avait comprit, que malgré les apparences, l’homme écrit toujours sur la même chose : La guerre, l’amour, la mort. Mais ici, Dorian Gray était un jeune jouvenceau, innocence pure, délicatement tordue et déformée par l’esprit de Lord Henry. Wilde avait une plume particulière, qui le passionnait. Il entendit la poignée de la porte vibrer, mais ne releva pas le regard.
Le seul geste qui lui donnait de l’animation, c’était lorsqu’il tournait les pages. Il aurait pu passer pour une statue, installé ainsi, dans son fauteuil. Les lettres passaient, comme des années, des secondes… Des heures, il aurait pu lire. Une portière claqua dans l’allée, et il redressa le regard vers la fenêtre. Il identifia la voiture d’Emy, et sourit. Puis, il se replongea dans sa lecture. Parfois, ses lettres se mouvaient en même temps que son esprit analysait un mot. Wilde avait une perception particulière du monde. Il l’aimait bien, ce gars. Aurait aimé le rencontrer, mais il était mort depuis belle lurette. Il sourit lorsqu’il revint deux pages en arrière, pour s’imprégner de nouveau d’un passage qui le marquait – Celui, où, Wilde écrivait combien Sybil Vane était magnifique sur scène, combien elle vivait le théâtre, ses personnages. Mephisto avait vu bien des actrices prétendre au rôle de Juliette, de Cunégonde, et d’autres personnages de théâtre, mais jamais aucune n’avait atteint le niveau de perfection que ladite Sybil était dite avoir. Si jamais il tombait sur un tel bijou, il irait le voir chaque soir, comme le faisait Dorian. Il se sourit à lui même lorsqu’il ferma le livre, et déposa son menton sur son poing, songeur. Il tenterait de dégoter un théâtre donnant une représentation de Shakespeare, histoire de se remettre en mémoire, et de comparer avec les acteurs de théâtre d’antan.
Une chevelure blonde entra dans son champ de vision lorsqu’il regarda la porte, qui s’était ouverte tout à l’heure. Combien de temps Elizabeth Ann Harrington était-elle là, à le fixer ? Il se redressa et alla ranger le livre d’Oscar Wilde à sa place, sur l’étagère, entre d’autres ouvrages en W. Il ne voyait pas pourquoi la fille de Noah lui portait un tel intérêt, elle n’était qu’une fille mentalement, n’avait que 5 ans. S’il ne l’avait pas vu grandir, il aurait certainement hurlé au mensonge, mais hélas, c’était bien vrai. Il se retourna vers la porte, mais la jeune fille n’avait pas bougé d’un pouce. Son expression de visage s’adoucit un peu, mais aussi mignonne qu’elle paraisse, il ne voyait rien de plus, rien de moins, qu’un autre vampire en la fillette. Elle était au même niveau que Jamie, Emy aussi pour la même occasion, mais Emy, Mephisto passait par elle pour atteindre le nouveau patriarche. Il se racla la gorge et retourna s’asseoir sur son fauteuil, ignorant légèrement la fillette. Il finit par prendre la parole.
« Tu as une question, Elizabeth ? »
Il n’avait jamais employé de diminutif, comme le faisaient la plupart des autres membres de la famille. Ces derniers se connaissaient depuis bien deux décennies, lui n’était là que depuis 5 ans, il ne se permettait un surnom qu’avec Nathanael, avec qui il avait noué un lien particulier dès son arrivée dans la famille. Il redressa le visage vers Elizabeth, au même moment où il ouvrait un ouvrage plus épais, de fantasy tout aussi psychologique de Wilde. Les histoires de magie et de tout ça, il y prenait plus de plaisir en les lisant des plumes d’humains normaux. Après tout… Il en avait connu, de la magie, à force d’habiter près de Durmstrang. Mais ça, personne dans le cercle de sa famille ne le savait, et il gardait ce secret jalousement pour lui… | |
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