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| Désespoir noir [PV Elena] | |
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Octave A. Steinmetz ♦ Anima vili.
Nombre de messages : 37 Age : 32 Citation : Ni noir, ni blanc. Rouge. Mood : Fureur. Douceur. Acre. Date d'inscription : 13/11/2008
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| Sujet: Désespoir noir [PV Elena] Jeu 27 Nov - 20:27 | |
| Douce et sombre clarté descendant des étoiles, sulfureuse brise aux froides mains, herbe tendre et sèche sous les pieds nus d'Octave, arbres immobiles se balançant au vent, eau agitée d'un lac sans remous.
Ode à la nature, beauté irréelle d'une nuit, envie de partir loin d'ici, à jamais. S'enfuir, courir, mourir. Ce n'est pas sa ville que l'on voit par dessus les arbres. Sa ville, elle est ailleurs. Il ne l'a pas encore trouvée. Une ville avec des gens qu'il aimerait. Enfin. Intensément, sans limites. Une ville qui n'existe pas. Las, seul, agité mentalement, de roc physiquement. Il se recueille, essoufflé d'avoir couru au bord du lac qui s'étend devant lui, mer amère à l'eau qu'il sait glacée, mais qu'importe, il avance, ses chaussures laissée aux pieds d'un arbre, recouvertes de sont-shirt, gisant, sans vie, près de son sac vide de souvenirs. Il n'a rien emporté avec lui, a presque tout jeté pour pouvoir commencer une existence nouvelle. Une nouvelle vie, qui serait plus vive. Moins morne.
Ce lac, il va le traverser. Ou mourir, épuisé, au beau milieu de ce monde marin. Faire fuir les poissons avec de larges mouvements, s'empêtrer dans les algues et sombrer, épave qu'il est, sans passagers, seul et mort à l'intérieur. Tout pourrit en lui. Ces mots sont mesquins, ses lèvres pullulent d'aberrations malsaines, ses dents crachent un venin si noir qu'il en est indélébile. Là, ce soir, il va mourir. Se purifier, se réincarner, se faire mordre par l'eau froide, engourdir ses membres et couler de fatigue. Le voilà les pieds dans l'eau. C'est vraiment froid, en effet. Encore plus froid que l'air. Pourtant, il frissonne déjà, claque des dents encore plus à présent. Oh, et puis à quoi bon. Même l'eau froide n'arriverait à chasser de son corps tous les démons qui se sont installés en lui. Elle ne ferait que renforcer sa peine. Le rendre plus fort, plus mauvais. Résister au froid, au chaud, à tout. Respirer l'air et le souiller, boire l'eau fraiche et la recracher brulante. Bouillir de rage et de hargne, mais pas d'amour et de joie.
Un rire ironique, tendu comme la corde d'un archer qui sur le paysage onirique fait pleuvoir des flèches d'horreur. Le rire se transforme et se déforme, devient un cri de possédé, d'une main le démon saisit un caillou et le lance au loin, troublant la surface de lac. Damnation ! Cruelle destinée ! Cette ville le nargue et le tue ! Il se meurt, s'affaiblit à sa vue ! Cette ville il la hait ! Cette ville qu'il a trop vu, qui a été le berceau de sa vie, de sa destinée, de ses espoirs ! Cette ville, il l'aime tellement qu'il désire la détruire ! La détruire pour que plus jamais elle ne bouge, évolue ou régresse. La tuer en même temps que lui, la faire bruler par les flammes de son Enfer, par les éclairs de ses Cieux, par la rage de son âme. Par la détresse de son esprit.
Son cri terrible prend fin et avec lui s'envole une nuée d'oiseau affolés. Les arbres semblent s'évaporer dans le ciel noir de cette nuit alors qu'il s'avachit, tyran démuni. On lui a ôté son sceptre fait d'impolitesses et sa couronne faite d'actes odieux. Il fuit et ne lutte plus. Se trouve ridicule et absurde. Sans personne sur qui crier, sans personne pour vivre contre lui, à quoi sert-il, où est le sens de son existence? En a-t-elle une, au moins ? Depuis combien de temps erre-t-il dans cette grande bourgade ? Son estomac est creux et ses pensées insipides. Comment a-t-il pu penser, ne serais-ce qu'un court moment, à se suicider ? Ce serait abandonner, tout laisser tomber, rendre les armes face à tous ceux qui le regardent de haut. Ce gringalet mal élevé, cet idiot trompeur, ce renard rusé, ce bagnard fou. Reprends ton sceptre et ta couronne, ta cape faite de verbes triomphateurs, relève la tête, Diable de Paroles !
Mains levées vers le ciel, puissant impuissant, aucun cri ne sortira de sa gorge cette fois. Juste ses yeux et son visage, crispé de dégout face à ce qu'il était. C'est décidé, il grandira. Mordra et gravira les marches des enfers à grandes enjambées, s'auto-proclamerait Empereur des Horreurs. Il est né pour être grand roi, non pas pour être pantin de bois ! Plus question d'être Prince des Méchants. Empereur des Horreurs, Tyran Médisant ! Ses mains hérissées de doigts font même peur à la Lune qui s'enfuit derrière son armée de brumes. Il est capable de tout. Mais pas du meilleur.
Ses bras retombent et seul son regard de braise lutte contre les Cieux. Pourquoi l'avoir fait si pervers ? Il est homme et a besoin d'amour. N'est pas né ogre, si ? Toujours la Providence a été cruelle. Même contre les rois. | |
| | | Elena Baranov
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| Sujet: Re: Désespoir noir [PV Elena] Jeu 27 Nov - 23:02 | |
| La vie, la mort, ce ceux deux choses que normalement chaque personne vivra au cours de sa vie qu’elle soit courte ou longue. La vie, c’est le début, le jour de notre naissance, le moment où nous émettons notre premier cri, un jour que nous bénissons tous, normalement. Par contre, la mort, ce jour ou le dernier souffle que nous avons en nous s’éteint, n’est pas vraiment ce que nous préférons. Pourtant, certains l’attendent avec impatience alors que d’autres ne peuvent même pas imaginer son triste effet puisqu’ils vivront à jamais. La vie éternelle, un rêve, un idéal que certaines personnes cherchent à trouver tel le saint Grâle ou la fontaine de jouvence.
Vivre éternellement, cela n’est pas possible me direz-vous. Et bien, il y a sur cette planète des êtres qui vivent éternellement, la plupart sans l’avoir décidé mais quelques-uns au contraire on décidé de l’être. Vampire, voilà le doux nom que porte cet être, cet ange tout droit descendu des enfers. Une simple morsure de cet être peut vous donner la vie éternelle mais vivre éternellement n’a pas que des avantages. Voir les époques, les siècles passés peuvent-être une joie comme une grande douleur. Chaque personne à sa propre façon de réagir puisque celle-ci résulte de son caractère mais, souvent cette douloureuse transformation remplit noirci notre cœur sur certains points. Par contre certaines choses peuvent rester tel que l’amour, la haine, la passion, la désolation ou encore la tristesse.
La tristesse, c’est une chose que cette tendre ombre qui avance dans la nuit connaît bien, une chose qui la poursuit depuis tellement d’années. Une vie peut se dégrader sans qu’on le sache, une vie peut totalement changer alors qu’on ne s’y attend pas. On peut par exemple passer du plus beaux des bonheurs, de la plus exquise des joies à une peine terrible. Souvent ce qui nous fait changer aussi vite de sentiments c’est l’amour. Ah l’amour sans doute le sentiment le plus dévastateur de la terre. Perde l’être aimé ressemble souvent à une traverser du désert. Premièrement, on se perd, on ne sait plus qui ont est. Deuxièmement on a peur, peur de cette solitude qui nous est nouvelle. La tristesse mélanger à la solitude peut amener à un troisième sentiment le regret du passer. Le pire c’est sans doute ce qui arrive après, on commence à avoir le dégoût de soi-même de sa vie que l’on trouve sans sens. Alors à cet instant, on regrette de vivre éternellement, de ne pas pouvoir faire taire cette douleur par un sucide. Les humains ou sorciers ne savent pas la chance qu’ils ont de pouvoir mourir quand c’est la seule chose que l’on désire.
Vouloir mourir, cela faisait bien longtemps que la demoiselle n’y pensait plus. Il faut dire que les sentiments pour elle étaient devenus des étrangers, des choses qu’elles ne connaissent plus. La raison et bien c’était sa vie ou plutôt le mauvais chemin qu’avait emprunté celle-ci à une époque dont elle ne veut plus s’en souvenir. La douleur qu’elle a ressentit pendant tant d’années étaient pour elle comme une épée de damoclés au-dessus de sa tête. Elle savait qu’un jour ou l’autre, si elle ne faisait pas attention elle serait reprise. Qu’elle revivrait de tout son être la souffrance de la torture, une torture qui ne s’arrêterait jamais car la mort était un châtiment bien trop joyeux comparer aux crimes qu’elles avaient commis. Enfin c’était surtout le point de vue de ses anciens bourreaux mais en aucun cas le sien.
Pourquoi se trouvait-elle ici ? Aucune raison en particulier ne lui venait à l’esprit elle faisait ce qu’elle avait l’habitude de faire, errer dans ce monde. Un monde où elle ne trouvait pas sa place, un monde qui ne pouvait pas lui donner sa chance puisqu’elle était un être de la nuit, une suceuse de sang. C’était donc par le plus grand des hasards qu’elle s’était retrouvée ici et alors qu’elle s’approchait de la surface délicate de l’eau, elle le vit. Au départ, elle crut à un mirage, jamais au grand jamais il ne pouvait être vivant. C’était comme si son pire cauchemar était en train de se réaliser, le pire de ses bourreaux se tenait-là à quelques mètres d’elle. Ce n’était pas n’importe lequel de celui-ci, c’était le pire. Celui qui adorait le torturer lui et tous ses ancêtres. Si la demoiselle avait envie de commettre un meurtre, il serait sans doute tout en haut de sa liste. La demoiselle commença par se demander s’il n’était pas devenu un vampire mais ce n’était en aucun cas le cas car du sang coulait dans ses veines. Un sang qui lui faisait envie. Elle voulait voir Amador mort mais avant, il fallait le faire souffrir autant que celui-ci l’avait fait souffrir et même plus encore. S’approchant doucement de lui, sans faire le moindre bruit, son reflet vint se mélanger à celui du blondinet. De sa voie la plus froide et pourtant toujours aussi ensorceleuse, elle lui dit.
« Amador, je crois que l’heure de ta mort est venue. Fait tes prières car l’ange de la mort à décider de prendre sa revanche et cela va te faire souffrir. »
Un sourire sadique apparut sur ses lèvres l’heure de la vengeance était venue et ce qui était sur c’est qu’Amandor regrettait le jour ou il a fait le vœu de ne plus vieillir car maintenant il allait le payer de la pire des manières. Il allait souffrir un long et triste sort. Peut-être cela lui attirerait de nouveaux des ennuis mais pouvoir tuer la personne qui l’a rendue ainsi en valait le coup. En parant de cou celui du jeune homme devait-être tendre à souhait.
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| | | Octave A. Steinmetz ♦ Anima vili.
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| Sujet: Re: Désespoir noir [PV Elena] Ven 28 Nov - 0:43 | |
| Une ombre maléfique, un visage d'ange noirci par la colère, une énergie puissante et froide comme le couteau d'une lame... Pas le temps de réagir ou de faire le moindre geste. Visage relevé il ne voit que le ciel et son regard d'acier reste de marbre. Pourquoi ne peut-il bouger ? Son cœur bat vite, ses muscles se raidissent, ses muscles chauffent, il semble fondre tant l'ambiance est glaciale. Lèvres entrouvertes, attendant que l'on verse le poison mortel dans sa bouche chaude, il ne réfléchit plus. Cette présence, il ne l'a pas senti. Elle s'est insinuée derrière lui, fumée intangible, et d'un coup est devenu bloc, mur, rage. Voilà des mots puissants qui font voler en éclat le mur, qui en fait des brisures qui une à une se plante dans le jeune corps d'Octave. Amador. Mort. Prière. Ange. Souffrir. Allons donc, son supplice est-il fini ? Cessera-t-il d'être martyr d'un monde qui lui est étranger ? Les trois parques se seraient donc déplacées jusqu'à lui pour lui annoncer sa fin si attendue ? Passer de rien à néant.
Non. Son sang de lave bouillonne à présent dans ses veines, explose.
Amador.
Ce nom qui rime avec mort. Ce n'est pas le sien ! Il se retourne, d'un geste, fixe de ses yeux de loup l'innocente qui se tient face à lui, le surplombant de toute sa magnificence. La peau de nacre et les cheveux d'écumes devant lui se tenait l'irréelle beauté d'un monde secret. Qu'elle lui ressemblait, cheveux de blés et visage d'ange infernal ! Un instant il reste silencieux, chien prêt à bondir, fauve attaqué, sur la défensive, ne pouvant détacher son regard contenant toutes les fureurs chthoniennes des yeux accusateurs de la vampire. Qui d'autre pourrait penser qu'il soit Amador ? Pas de doute, ce ne peut être qu'une de ses créatures aux crocs meurtriers et à la beauté des dieux. De son ombre elle l'écrase, lui, tapi sur le sol, trempé par l'eau morte du lac, emprisonné par sa présence si dérangeante. Un sourire naquit sur ses lèvres, rictus mécréant d'un homme qui, plus se sent faible, devient fort. A lui de manier les mots ! Le temps de la surprise est passé, voici celui de la révolution. Il n'a que peu de chances contre un vampire, il ne le sait que trop bien. Ses poings ne lui serviraient à rien, ne lui reste plus que la parole. Amador. Leur ressemblance arrive même à troubler un vampire ? Sa voix tonne, torrent d'injures, tremblement grave des entrailles de la Terre.
« Exquis cadavre, tu te trompes d'homme. Voilà des années que mon ancêtre ne fait plus partie de ce monde. »
La situation est éclaircie, du moins le pense-t-il. Octave tremble de peur, le froid n'est plus rien ! Bloqué entre l'eau qui engloutit et le vampire qui avale... S'il pouvait, il se serait déjà relevé ! L'aurait déjà distancé, un tour de magie et hop, envolé... Mais c'est trop tendu, il est ligoté, entouré, mortifié ! Son sourire est cruel et son regard de feu, mais son âme tremble et il manque de s'évanouir. Seul, en pleine nuit, face à une vampire qui le prends pour son ancêtre. Qu' Octave était fier de ressembler à Amador ! D'avoir le caractère de ce grand homme, le physique de ce sorcier sublime... Qu'il le regrette à présent ! Qui est-elle ? On lui avait toujours dit que les vampires ayant croisé la route de son prédécesseur étaient morts... Sa respiration n'est plus aussi calme qu'auparavant, ses cheveux se dressent sur sa tête, un frisson lui parcours l'échine. Fuir ! Mais où, comment ? Elle ne lui veut pas que du bien. Ah ! Lui qui a toujours apprécié les vampires, le voilà attaqué par l'un deux... Son estomac se noue, il va vomir, se sent mal... Mais ne montre rien, la nargue, presque à ses pieds, prêt à mordre si elle dévoile ses crocs. Furieux dragon ! Tragédie ! Qui mourra ? Octave ou le monstre ? Ses doigts se serrent autour d'une pierre enfouie sous le sable, seule arme qu'il a pu trouver.
« Cesse de me fixer ainsi, perfide infante, tu en deviens insolente ! »
Incapable de rester muet, il n'y a que les mots pour l'aider à se contenir, à faire sortir le trouble qui lui arrache les entrailles. Cela n'arrangera pas son cas, certes. C'est lui l'insolent, le pédant roquet ! La proie, non pas le chasseur... Sa prière, il la fait silencieusement. Qu'un le laisse sauf. Il vient d'échapper au suicide, voilà qu'on veut le tuer ! Même les cieux seraient contre lui ? Il en pleure, intérieurement. Finalement, sa solitude est complète. Il n'est pas Amador. Mais en l'entendant, on penserait le contraire. Pourquoi donc est-il incapable de communiquer ? Ses mots sonnent toujours faux... ses phrases sont inutiles, sont toujours le contraire de ses pensées... Il se blesse lui-même, en en souffre terriblement. Qu'on lui coupe la langue, ça lui rendrait service ! Qu'elle le comprenne, ce n'est pas de la haine. C'est de la bêtise et des mots faux. Une cloison avec laquelle il s'enferme et contre laquelle il se frappe. Il parle comme Amador, agit comme lui. Est lui. N'est pas lui. n'est rien. | |
| | | Elena Baranov
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| Sujet: Re: Désespoir noir [PV Elena] Sam 29 Nov - 22:58 | |
| Un sourire des plus machiavélique se dessina sur son tendre visage. A cet instant, la seule chose à laquelle elle pensait c’était la souffrance. Souffrir était une chose qu’elle avait vécu pendant tant d’années où elle avait été traitée comme un animal de laboratoire, une créature qui ne mérite pas de vivre. Pourtant, ils ne l’avaient pas tué, la mort aurait été une délivrance pour elle, un dernier souffle et toute la douleur qu’ils lui avaient fait ressentir aurait disparu. Cela aurait été trop beau de lui offrir cette chance. Même si autrefois, mademoiselle Baranov aurait tout donner pour connaître son dernier souffle, se retrouver en face de cet être qu’elle détestait tant la faisait remercier d’être en vie. Ou plutôt de pouvoir vivre éternellement. Mais la souffrance qu’elle avait en tête n’était pas que la sienne, non, il y avait aussi celle qu’elle lui ferait subir. On dit que la vengeance est un plat qui se mange froid, dans son cas il sera glacer. Dans sa tête, milles et une souffrance lui apparaissaient toutes plus innommables les unes que les autres. Le faire souffrir pour exorciser sa propre souffrance, voilà ce qu’elle avait en tête. Lui faire connaître la douleur de souffrance et de réclamer la mort. Elena voulait qu’il la supplie comme elle l’avait supplié autrefois, elle voulait lui faire connaître une torture pire que la mort.
Le démon se retourna enfin et cela lui fit plus que plaisir l’avoir en face d’elle lui procurait une puissance sans nom. Pouvoir le regarder dans les yeux, ses yeux si sombres symboles de mort et lui montrer toute la colère et la haine qu’elle ressentait à son égard était comparable au plus beaux des paradis. Pour son plus grand déplaisir, il se mit à parler. Ce qui la dérangeait ce ne fut en aucun cas son ton mais plutôt ce qu’il dit. Alors il n’était pas Amador mais l’un de ses ancêtres ? Cela enleva pendant quelques secondes le sourire qui était sur son visage. Elle qui pensait avoir le si doux honneur de se venger de son bourreau, on venait de lui mettre un couteau sous la gorge et l’empêcher de réaliser son rêve. La vampire serait bien repartie puisque tout la joie qu’elle avait ressentit était partie. Mais pour son plus grand plaisir, le jeune homme se trouvant en face d’elle essayait de se défendre par ses mots. De prouver une suprématie qu’il n’avait en aucun cas. Pauvre garçon, il venait de donner un nouveau plan à Elena. Quoi de mieux pour détruire la famille d’Amador que d’excuser ses plans sur l’un de ses descendants ? Un nouveau rictus se fit entendre, la situation allait être des plus plaisantes, le jeune homme semblait vouloir se défendre avec des mots et elle comptait bien l’attaquer sur son domaine de prédilection avant de l’entendre crier de douleur.
« Oh qu’elle dommage j’espère au moins qu’il aura souffert avant de trépasser. J’aurais tellement aimé le tuer de mes propres mains. »
Lorsque Elena se mettait à parler, sa voix se révélait le plus dur des poisons, un mélange de douceur et mélanger avec une dureté de parole. Cela lui correspondait complètement. Pendant tant d’années, elle avait joué de ce côté angélique qu’elle avait au premier abord pour attirer ses victimes et celles-ci se rendait vite comptent qu’elle était tout sauf l’ange qu’elle paraissait être. La peur, c’était ce qu’elle ressentait, pas sa peur mais celle du jeune homme, cela lui faisait encore plus plaisir. Sentir cette peur était pour elle comme la plus exquise des drogues, elle sentait qu’elle pouvait prendre le contrôle. Quoiqu’au fond d’elle-même, elle espérait qu’il se défende qu’il essaye de l’attaquer pour qu’elle le repousse d’autant plus fort. Le voir se retrancher dans ses dernières armes, qu’il perde espoir, l’espoir de s’en sortir, de vivre un nouveau jour, c’est ce qu’elle voulait plus que tout. Elle revoyait dans l’adolescent ce qui avait fait Amardor, ce sourire cruel qui terrifiait pas mal de vampires et puis, le regard. Le jeune homme avait le même regard de feu que son ancêtre, ce regard qu’elle n’avait jamais oublié et qui l’avait fait tant souffrir par le passer. Avec ses sens aiguisés, elle entendit le bruit du sable lorsqu’il prit quelque chose, et elle s’approcha de lui. A cet instant, elle était vraiment proche, elle pourrait en un seul pas lui attraper la gorge mais elle ne voulait pas le tuer du moins pas pour l’instant. Elle avait envie de jouer, jouer avec ce sorcier qui maniait tellement bien les mots. Le tuer avant d’avoir pu en profiter serait un tel gâchis.
« Te fixer moi ? Tu n’en vaux en aucun cas cette peine. J’observe juste ta ressemblance avec Amador. Je dois avouer que tu manies l’art des mieux beaucoup mieux que lui. Malheureusement cela ne t’évitera pas de mourir. Tu retardes juste l’échéance le temps que me lasse de t’entendre parler. »
Tout ce qui était en train de se passer la réjouissait au plus au point. Elle allait s’amuser comme elle ne l’avait plus fait depuis longtemps. Se retrouver en face d’un descendant de ses bourreaux la faisait renaître. Ses envies de meurtre passé lui revenaient légèrement à la surface, le sadisme qu’elle avait atteint à cette époque lui paraissait comme un murmure. Elle avait envie de jouer, de s’amuser à le rendre fou, à ne pas faire attention à ce qu’il dit. A passer au travers de toutes ses insultes comme elle passerait un voile de brouillard. Il pourrait se mettre à pleuvoir, à geler qu’elle resterait là avec lui, juste pour pouvoir sentir sa peur qui se ferait sans doute des plus fortes lorsqu’elle commencerait la deuxième partie de son plan. Pour l’instant, elle voulait s’amuser à l’entendre parler, l’entendre raconter un tas de choses. Elle savait que le plaisir d’entendre de nouveau le ténor d’Amador ne durerait pas et qu’elle voudrait le tuer ou plutôt le torturer. Mais à cet instant, l’entendre parler et surtout lui dire les pires ignominies voilà ce qu’elle voulait. Bien entendu pour cela, elle fallait qu’elle joue aussi et c’est exactement ce qu’elle s’apprêtait à faire.
« Qu’elle impolie je suis, je ne me suis pas présentée. Elena Baranov, sans doute la seule vampire que ton ancêtre a eu entre ses mains et qui n’en est pas mort. Et quel est ton nom cher enfant ? Il faut bien que je connaisse le nom de ma future victime. » | |
| | | Octave A. Steinmetz ♦ Anima vili.
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| Sujet: Re: Désespoir noir [PV Elena] Mer 10 Déc - 19:08 | |
| [Désolé du temps de réponse... u_u] Pas de surprise, pas de hoquet ! Pas de stupeur dans ses yeux ? Comme si elle s'attendait à qu'il ne soit pas Amador... Est-elle déjà si vieille qu'elle a déjà tout vu ? Peut être que oui... Est elle devenu un de ses êtres que plus rien n'étonne, pour qui la vie a un goût de cendres, de feu éteint ? Plus de passion, plus de déraison ? Souffrir, tuer, de ses mains blanches, les teinter de sang, rouge, rouge sang... Couleur qui le hante, qui bout sous sa peau, sang ! Même sang que celui d'Amador. Une étincelle vient ébranler son regard de pierre. Serais-ce à ce sang qu'elle en veut ? Calme et douce, elle semble sûre d'elle, la vampire ! Mais pas question de flancher, il faut tenir. C'est par des mots qu'elle lui répond, c'est avec ses armes qu'elle se retourne contre lui, ah, la perverse ! Déloyal ! Combattre avec les griffes, les crocs, mais aussi les mots... Sa langue pointue ne servirait à rien contre les crocs de la haine, elle est bien trop tendre... Elle le fixe, toujours et encore. Encore un petit peu. Petit peu de peur. Petit peu de dédain. Beaucoup d'animosité.
Sa main se crispe sur la pierre qui semble fondre entre ses doigts, froide contre sa paume brulante, réconfort inutile que d'avoir une arme qui, il le sait, ne pourra rien contre la jeune femme blonde... Ah ! Si seulement il avait sa baguette ! Quelle bêtise ! Se la faire confisquer... S'il s'en sort, il y réfléchira à deux fois avant de faire le zouave avec. Elle se rapprochait, cobra dressé de toute sa longueur, de toute sa splendeur et lui, contre le sol, caché par l'ombre, miséreux, affaibli... Voilà qu'elle ouvre sa gueule, montre ses crocs ! Se présente dans un sifflement... Elena !
A son tour de montrer les crocs ! Baranov. Oui, seule vampire qui s'est échappé des griffes de son ancêtre. Celle qui l'a ruiné, qui l'a poussé au meurtre, à la mort, à la folie ! Crève, folle ! Il tremble, Octave. Mourir de la même main que l'assassin de son ancêtre ? Ce serait trop tragique ! Le tragique, ce n'est pas pour lui ! Lui, il veut... Il veut la vengeance ! Sans se lever, il prend son temps avant de répondre, la regarde, mémorise son visage, chaque partie de son visage pour ne pas l'oublier. Qu'elle est belle... Ses blonds cheveux... Ce visage blanc ! Ce visage sang ! Toujours ce mot qui revient, sève de vie, larme du corps...
« Que racontes-tu ! Amador n'est pas mort. Il vit en moi. Je lui ressemble, dis-tu ! Je suis lui ! Et toi, te ressembles-tu donc ? »
Changeons d'époque, changeons de relations ! Il se lève, bien que ses jambes tremblent. Ils sont proches, si proches qu'il devrait sentir son souffle, entendre son cœur... mais il n'y a que la mélodie de son corps, qui frémit à son oreille. Elle est morte. Cadavre ambulant. Le voilà qui brandit la pierre au dessus de sa tête, comme s'il allait la frapper. Mais n'en fera rien. Il la lâche. C'est inutile ! Il se mord les lèvres, fort, l'hémoglobine coule, ruban pourpre sur son menton.
« Dis-moi, Elena... Ce sang a-t-il la même odeur que celui d'Amador ? Peut être ne l'as tu jamais senti ! Ne sens-tu pas comme il est impur ? Épais, salissant, sent le fer des armes à feu, qui tuent et massacre. Je te l'offre, bois-le ! Tu en mourras, Amador vivra en toi, et te rongera ! »
Octave tente le tout pour le tout. La provocation, son élément favori. Mais que c'est risqué... Amador a souffert à sa mort. Il s'est suicidé. Peut être que là, haut, par dessus les nuages gris Londoniens, il a décidé de cette rencontre. A donné à Octave ses traits et a conduit les pas d'Elena jusqu'à lui... Peut-être a-t-il maudit son sang, peut-être espère-t-il qu'elle y goutera et en mourra... Il s'approche le plus qu'il peut, brandit ses lèvres vermillons au regard de la belle, sur son cou se trace une rivière morbide, qui s'entremêle à l'eau sur son torse. Il a mal, souffre, tremble à peur, est attiré repoussé, charmé, possédé, veut fuir, veut la tuer.
« Si tu le bois, je mourrai. »
Et ton visage d'ange deviendra le visage cramoisi du démon, et ta vengeance sera petite, minime... Octave sent bien ce qu'elle cherche : la vengeance. Sinon, il ne serait plus là. Ses yeux fixe ceux de la vampire alors qu'il expire, inspire, soupir, l'admire. Vampire, tu es belle. Est-tu aussi cruelle ? Bois le et ce sera sa fin. Laisse-le et ce sera ta fin. La vengeance ou l'exécution ?
Deux voix pour un même mot. Vengeance !
Il n'est pas victime. Il ne donnera pas son nom. Est pour le moment Amador. | |
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